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Ceux qui Veillent

  Le matin était calme à l’extérieur. Mais dans les murs d’Aetherhall, les choses changeaient déjà.

  Dans les bureaux interdits du deuxième étage, là où seuls les anciens instructeurs et les archivistes avaient accès, un cercle magique clignotait depuis l’aube.

  Un signal d’éveil.

  Le directeur de l’académie, Ma?tre Varn Elquiros, le regardait en silence. Un homme aux cheveux gris et aux mains couvertes de runes scellées. Il posa lentement sa plume.

  — …C’est donc vrai, murmura-t-il.

  Derrière lui, une silhouette encapuchonnée sortit des ombres.

  — Il est revenu, confirma-t-elle. Ou du moins… ce qui reste de lui.

  — Radis… soupira Varn. Le Dernier Mage Primordial.

  Un silence. Puis une décision.

  — Activez le Protocole Hécate. Prévenez le Conseil Principal.

  Pendant ce temps, Kiro arpentait les couloirs de l’unité Obsidienne, le regard plus clair, plus posé. Il ne tremblait plus en sentant la magie pulser autour de lui.

  Il la comprenait.

  Mieux : il commen?ait à la diriger.

  — Tu as survécu à ton premier éveil, dit Radis, sa voix plus respectueuse qu’auparavant. Mais la route n’a même pas encore commencé.

  The tale has been taken without authorization; if you see it on Amazon, report the incident.

  Kiro s’arrêta devant la salle d’entra?nement.

  à l’intérieur, Lyssia et Rehn s’affrontaient. Lame de sang contre illusions fractales. Le combat était féroce, mais magnifique.

  Il ne se sentait plus à l’écart. Il sentait… qu’il appartenait à ce monde-là.

  Mais alors qu’il s’apprêtait à entrer, la cloche d’urgence sonna.

  Trois coups. Alerte rouge. Hors campus. Mobilisation immédiate.

  Orys surgit de la salle de réunion, l’air plus sombre qu’à l’habitude.

  — Briefing immédiat. Tout le monde en salle stratégique. Maintenant.

  La salle de briefing était baignée d’un rouge d’alerte. Une carte flottait en l’air. Une zone de montagne s’était illuminée d’un seul coup.

  — C’est le Sanctuaire d’Argelin. Une ancienne prison magique oubliée depuis trois cents ans, expliqua Orys. Les capteurs ont détecté une brèche. Quelqu’un… ou quelque chose est sorti.

  — Une entité magique ? demanda Lyssia.

  — Non. Pire.

  Il fit appara?tre une image floue. Une silhouette encapuchonnée. Flottante. Entourée d’un brouillard d’ombres.

  Kiro sentit immédiatement une douleur dans la poitrine. Quelque chose en lui… réagissait.

  Radis grogna dans sa tête.

  — Je le connais.

  — Qui ? demanda Kiro à voix basse.

  — Il faisait partie de ceux que nous avons enfermés. Un sorcier du Néant. Un tra?tre. Il s’appelait Kaarn, mais aujourd’hui… il n’a plus de nom.

  Rehn siffla entre ses dents.

  — On envoie des étudiants contre un sorcier d’élite enfermé depuis des siècles ? Vous êtes sérieux ?

  Orys planta son regard dans le sien.

  — Vous êtes l’unité Obsidienne. Vous êtes nos armes. Et Kiro…

  Il se tourna vers lui.

  — …il te cherche. C’est toi qu’il a senti. C’est toi qu’il veut.

  Kiro ne recula pas.

  — Alors qu’il vienne.

  Radis sourit.

  — C’est bien. Maintenant, tu parles comme un vrai mage.

  à des kilomètres de là, dans une clairière oubliée, un homme en haillons levait lentement les bras.

  Autour de lui, l’air se déchirait.

  Des voix murmuraient, anciennes, déformées. Des cris. Des noms interdits.

  Kaarn rouvrit les yeux. Deux orbes noirs. Vides.

  — Radis… je sens ton odeur, à travers cet h?te pathétique.

  Il posa la main sur le sol.

  — Tu m’as enfermé dans l’obscurité. Maintenant, je vais t’obliger à regarder ce que tu as laissé derrière toi.

  Derrière lui, six silhouettes émergèrent de l’ombre.

  D’anciens porteurs de magie corrompue.

  Des fragments vivants de l’Ancienne Guerre.

  Et tous avaient une cible en tête.

  Fin du Chapitre 10.

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