Un village du pays du Soleil avait été pris de force par de violents déserteurs venus d’un petit pays voisin. En l’échange de la vie sauve des quelques villageois qui n’avaient pu s’enfuir, ils exigeaient une ran?on auprès du Seigneur du pays. Ce dernier avait réclamé du Chef Haruo Sato qu’il règle la situation au plus vite, sans bavures.
L’escouade Ro f?t donc envoyée récupérer les otages tout en neutralisant les malfrats, sans faire d’écho autour d’eux. Y?ji et Tsukinoko, qui arrivaient le mieux à dissimuler leur présence et compétents en matière de pistage, avaient été envoyés en reconnaissance par leur commandant.
Alors que les insectes de Y?ji scrutaient la campagne, l’un d’eux était revenu pour mentionner une grange un peu plus loin sur la colline. Tsukinoko suivait son collègue de près, alors qu’ils s’infiltraient dans le batiment.
Rampant sous les toits truffés de toiles d'araignée et de poussière, Tsukinoko serrait les dents, répugnée. Cinq hommes tenaient en otage les villageois, armés jusqu’aux dents.
Y?ji et Tsukinoko retournèrent à leur poste après avoir pris connaissance des lieux, lui plus rapide car peu incommodé par les arachnides. A quelques pas de la sortie, Tsukinoko met la tête dans une gigantesque toile. Hurlant en silence, elle gesticulait dans tous les sens pour retirer les fils collés dans ses cheveux. Alors qu’elle rouvre les yeux, un des cinq déserteurs se tenait dans le chien-assis et il la repousse à l’intérieur d’un violent coup de pied.
Il s’engouffre sous les combles avec elle, mais avant qu’elle ne puisse réagir le plancher s’effondre sous elle. Pleine de poussière, aux pieds des déserteurs et sous l’?il terrifié des otages, elle se relève en garde.
Certains qu’il s’agissait d’un agent secret de Hanamaru, les déserteurs avaient compris que le Seigneur n’avait aucune intention de payer la ran?on. Sans attendre, ils attrapent deux des otages pour faire pression et menacent de leur trancher la gorge.
Tsukinoko ne cille pas derrière son masque. Alors que l’un s’apprêtait à les massacrer, elle lui tranche le bras avant de s’immiscer d’un mouvement concis. Maintenus à distance, elle protégeait tant bien que mal la douzaine d’otages recroquevillés sur eux-mêmes.
- Vous m’avez soulée bande de laches ! s’agace-t-elle soudainement.
Ils semblent surpris, tout comme les otages, qu’elle prenne soudainement la parole. Elle profite de ce laps de temps pour poignarder l’un d’eux, puis un deuxième, avant de revenir devant les otages. Les deux hommes s’écroulent devant les enfants qui pleurnichaient de plus belle, terrifiés.
Les trois restants s’étaient mis en retrait. Pour eux, peu importaient les otages dorénavant, il fallait éliminer cet agent qui venait contrecarrer leur plan. Ni une ni deux, Tsukinoko s’enfuit sur la colline et les trois s’élancent à sa poursuite. Elle invoque alors Yukihyō pour garder son avance. Accroupie sur son dos, le félin bondit jusqu’à la vallée sans poser de questions.
Avec son arc et seulement une flèche, Tsukinoko aurait pu les empaler tous les trois d’un seul tir, attendant le moment où ils seraient alignés. Dans le cas présent, elle était incapable d’attaquer et ne voulait pas risquer de gacher ses forces.
Ses filets de chakra ne pourraient lui permettre d’anéantir les trois dans ces conditions, en équilibre sur Yukihyō, mais seulement de les immobiliser. Il lui fallait une man?uvre, qui les atteindrait à distance pour les neutraliser. Les sabres foudroyants et les filets, tout à la fois.
Le sol s’effondre soudainement sous les pattes de la panthère, provoqué par les déserteurs, qui usaient de leurs talents pour tenter de l’avoir.
Pendant ce temps, Y?ji avait rejoint le reste de l’escouade pour faire rapport de la situation, mais Kakashi s'exclame.
- Et Tsukinoko ?
Il se retourne pour vérifier derrière lui et scrute les environs avant d'hausser les épaules, hésitant. Kakashi lève les yeux au ciel, mais alors qu’ils s’en vont secourir les otages avec le plan prévu, des brins d’électricité apparaissent dans l’obscurité, au fond de la vallée.
Tsukinoko, debout sur le dos de Yukihyō, avait déchargé une longue cha?ne de son sabre qui ligotait les déserteurs. Les éclairs éclataient aux bouts de la cha?ne, pétrifiants les malfrats.
K? redoute le pire en ne comptant que trois d’entre eux, et il fonce alors avec Y?ji en direction de la grange. Trainés par terre derrière Yukihyō tout en étant électrocutés, les pauvres trois compères croisent le regard de Kakashi qui arrivait à la rescousse.
Incapable de continuer davantage, elle relache sa prise mais l’effort la déséquilibre et elle chute derrière Yukihyō, roulant dans l’herbe. Kakashi se précipite devant elle alors qu’un des déserteurs se relevait.
D’une main de fer, il exécute les derniers et Tsukinoko souffle enfin, cachant son inquiétude derrière son masque. Y?ji et K? les rejoignent avec les otages, sains et saufs.
Bien que le résultat de la mission f?t atteint, le plan ne s’était pas déroulé comme prévu.
- Nous allons bien, votre agent a veillé sur nous le temps que vous arriviez, explique un des otages à Kakashi.
- Comment ?a ?
- Elle avait laissé un clone, explique K?. Je sais pas ce qu'il s'est passé mais on avait un plan, t'as cru que tu pouvais te débrouiller seule ?! s'écrie-t-il à Tsukinoko. Qu'est-ce que tu pensais ?
Elle avance honteusement, les bras croisés en se cachant derrière son masque.
- Pardon... Je... je me suis pris une toile d'araignée dans la tête en partant, avoue-t-elle. Ils m'ont repéré mais j'ai essayé de-
- Inconsciente ! s’agace-t-il. Ils auraient pu tous les tuer à cause de toi !
- J'ai fait attention aux otages ! J'étais seule face à eux j'ai fait comme j'ai pu ! se défend-elle.
- Et si ?a avait mal tourné ? T’es pas en mission débile avec ta petite équipe de soldats, c’est du sérieux ici !
Elle ne dit rien, penaude. Kakashi soupire devant sa bêtise, aussi soulagé du résultat mais perplexe qu’elle ait utilisé autant d’énergie avec un clone en plus, et curieux de cette nouvelle technique qui n’avait pas pu porter ses fruits.
Les enfants s’étaient attroupés autour de Yukihyō, fascinés de cette peluche géante, et ce dernier avait accepté de se laisser caresser car il sentait bien leurs états d’ame après cette épreuve.
Y?ji menait la marche avec Yukihyō qui portait les enfants endormis jusqu’au village voisin qui avait accepté de venir en aide aux otages. Mais Tsukinoko sentait quelque chose lui chatouiller le bras, qui semblait persister malgré ses tentatives pour l'enlever.
Elle s'arrête et se met à gigoter pour s'en défaire, et ses collègues l’attendent avec un air agacé. Elle les rattrape en gesticulant, mais Kakashi fait tout à coup de gros yeux et elle se braque devant sa tête.
- Qu’est-ce t’as sale pervers ? lance-t-telle hautainement.
- Ne bouge pas, dit-il fermement en avan?ant vers elle.
- Quoi ?
- Elle est sur ton masque, s'écrie K? l'air de rien. Celle qui t’as fait foirer la mission.
- Ne lui dis pas-
- L'araignée, glousse-t-il en coupant Kakashi.
Le cri strident de terreur de Tsukinoko fait sursauter les otages devant. Elle retire violemment son masque pour le jeter à terre, terrifiée par la petite bête. K? ricanait bêtement, un air supérieur sur le visage en la voyant s'affoler.
- Elle est où ?! hurle-t-telle en piétinant le sol. Elle-
Une patte velue dépassant de l’?illère du masque la coupe. La petite bête sort de sa cachette, se révélant être aussi grosse qu’un poing. Criant à en percer les tympans, Tsukinoko courait en rond autour des deux agents, tentant désespérément d’échapper au monstre qui l’avait prise en chasse. Elle finit par se réfugier derrière Kakashi, le ballotant comme un bouclier devant elle.
- Berk ! Tue-la ! Tue-la putain ! Vite !
L'araignée fon?ait sur eux, et d’un courageux instinct, Tsukinoko se perche sur les épaules de Kakashi, accrochée à sa tignasse alors qu'il titube sous sa geste. Il s'éloigne de l'araignée tout en essayant de la calmer alors que K? pleurait de rire devant son cinéma.
Elle décide alors de se débarrasser elle-même de son adversaire. Accroupie sur les épaules du commandant d’escouade, elle signe rapidement mais son souffle br?lant est coupé par Kakashi. Il écrase enfin l'araignée qui explose en un nuage de fumée sous son pied, et Tsukinoko se fige aussit?t, blême d’incompréhension et la bouche pleine de feu. Ils se tournent tous les deux vers K? d’un lent geste commun, qui essuyait ses larmes après son bidonnage.
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- Tu- Oh t'aurais d? voir ta tête, s'esclaffe-t-il.
Tsukinoko s'offusque au plus haut point de sa mauvaise plaisanterie. Piquée dans son estime et encore pleine d'adrénaline, elle dégage brusquement ses mains de Kakashi pour souffler droit sur lui. Le brasier le fait bondir en arrière, mais l’amuse davantage, fier de sa blague réussie. Kakashi restait penaud devant leurs bêtises, se demandant s’il était réellement chef d’une escouade périlleuse ou nourrice de maternelles.
Après avoir cru qu'elle allait lui br?ler la tête, il souffle un coup et s'accroupit pour faire redescendre Tsukinoko. Cramponnée à lui, elle scrutait frénétiquement autour d'elle, traumatisée. Son masque ramassé, elle hate le pas pour rattraper le groupe, furieuse.
- T'es fier de toi ?! crie-t-elle à K?. Soi-disant qu’on est pas à la cour de récré, hein !
Le groupe se remet en marche. De son c?té, elle se sentait ridicule de sa réaction, K? avait raison, mais elle n'y pouvait rien, elle avait vraiment peur. Tout en marchant, elle méditait sur cette mauvaise passe, jusqu’à ce qu’il la rejoigne pour marcher à c?té d’elle, l’air de rien.
- Arrête de foncer comme ?a, les otages sont fatigués, lance-t-il tout à coup.
- Casse-toi, tu m’emmerdes, répond-elle sèchement en le frappant avec son masque.
Il soupire et la prend sous son bras en continuant à marcher, pour lui faire oublier la plaisanterie, mais il se retrouve plaqué au sol. Tsukinoko continue sa route, en boudant. Il réajuste son masque d’aigle et allait faire demi-tour, mais les otages le jugeaient du regard. D’un soupir dramatique, il prend sur lui et retente.
- Je sais que j'ai fait une connerie, boude-t-elle, mais tu pourrais comprendre.
- Non, on a pas le droit à l’erreur ici, dit-il sérieusement. Même si des dizaines d’insectes rampent sur toi, tu peux pas paniquer comme ?a. Et puis franchement, c'est qu'une petite araignée. Je pensais que t'étais plus téméraire que ?a, ricane-t-il. Allez, sans rancune ?
Le poing en l’air en attendant un signe de paix réciproque, il grimace devant les secondes qui s’écoulaient.
Finalement, après avoir promis vengeance, elle signe enfin l’armistice.
- Et arrête de bouder sinon je vais me faire taper par le boss. J’ai bien compris que t’étais sa petite recrue chérie, s’amuse-t-il. T'es pas si chiante que ?a finalement, mais t'es une vraie tête de linotte, ricane-t-il.
- Une tête de quoi ?!
- Laisse tomber, méprise-t-il.
- Alors dégage, tu respires mon air.
Amusé par son attitude, K? lui laisse de l’espace. Yukihyō le dépasse, sans manquer de lui montrer les crocs sur son passage après avoir tout entendu, puis rattrape Tsukinoko.
Elle avoue au félin qu’elle redoutait que son chef rapporte ses exploits au Chef. Yukihyō, occupé à grogner sur K? de loin, fini de la rassurer ensuite.
A quelques minutes des portes de Hanamaru, Tsukinoko tatait la température auprès de Kakashi. Après des excuses maladroites en redoutant d’être virée des services spéciaux, ce dernier lui demanda curieusement qu’elle avait été la technique qu’elle avait employée sur le dos de Yukihyō.
Tsukinoko réalise qu’elle venait de la mettre au point, et décida alors de la nommer Uchitaoshi Kusari. Soulagée, ils arrivent enfin à Hanamaru mais elle le retient par le bras pour lui chuchoter à l’oreille. Malgré un soupir d’hésitation, il réfléchit un instant avant de fermer son livre pour mieux observer K? puis lui répond.
Tsukinoko esquisse un sourire machiavélique, puis matérialise discrètement un clone qui se métamorphose en un serpent, immense et visqueux.
Le faux reptile dispara?t dans les buissons, et elle se frotte les mains en attendant la suite.
Le serpent traverse la route juste devant K?, avant de siffler avec menace en sa direction. Ce dernier devient blême avant de hurler de peur et prendre ses jambes à son cou. Croyant à un cauchemar, il tentait d’échapper au serpent qui sifflait derrière lui.
- Fuyez ! hurle-t-il terrorisé aux agents. Fuyez !
D’un claquement de doigts alors que K? venait finalement se réfugier derrière eux, Tsukinoko disperse le serpent dans un nuage. Tremblant de peur, c’était sans compter sur sa collègue qui lui susurre à l’oreille, d’un air malicieux, lui provoquant un frisson dans la nuque.
- C'est juste une petite bête, pas vrai ?
Les mois suivants, Tsukinoko f?t quelques fois appelée par le Chef pour remplir des missions administratives, en plus des missions attribuées à l'escouade selon les besoins.
Kakashi était plus détendu avec elle, moins sur son dos, et malgré les moqueries de K?, le silence de Y?ji et la modestie de Kimaru, l’escouade avait renforcé ses compétences, soudée pour supporter leur dur métier.
Au début de l'été, un attroupement bloquait le passage de Tsukinoko dans l’avenue principale. Suivant le regard de la foule, ses yeux s’élèvent jusqu’aux visages des Chefs sur le monument dans la montagne, recouverts de graffitis. Insultes, caricatures grossières, chacun en avait eu pour son grade.
Un rire lui échappe même si la dégradation l’indignait. Le temps de mettre son brassard, elle baisse les yeux sur la montagne, tombant pile là où une silhouette semblait fuir par les escaliers.
Un pot de peinture bleue bien entamé en main, le voyou prenait des allures de petit gar?on au fur et à mesure qu’elle ajustait sa vue. Ce n’est qu’en ressentant son énergie que Tsukinoko reconn?t Midareta, cavalant les marches quatre à quatre.
Surprise, elle se demande ce qu'il lui prenait et pourquoi il ferait une telle bêtise. Elle surgit devant lui en colère, les bras croisés et les cheveux dans les yeux. Il s'arrête brusquement en la dévisageant, ne s’attendant pas à la voir débarquer ainsi, et son air le terrifie.
- Mais... panique-t-il. Comme ?a tout le monde conna?t le prochain Chef ! crie-t-il.
- Quoi ?
- Je suis Udon Midareta, le futur Chef ! J'ai tout peint les visages comme tu m'as appris, les autres sont nuls ! Je serais le plus fort putain !
- Idiot ! Reviens ici ! crie-t-elle.
Il repart après avoir glissé entre ses jambes alors qu'elle essayait de l'attraper. La petite touffe blonde s'enfuit par les toits en ricanant et criant à tue-tête sa future carrière à qui voudrait bien l’entendre. Pour ralentir Tsukinoko, sur ses talons, Midareta lance son pot de peinture en l’air. Elle l’évite agilement alors que les passants dans la rue sont repeints de la tête aux pieds. Il ricane de plus belle et continue à crier son nom partout dans Hanamaru, ses petits pas foulant les tuiles des balcons.
Trois clones de foudre de la jeune Adjudante se lancent à la poursuite de Midareta, suivis de près par Tsukinoko. Enragés, les trois finissent par l'attraper. Ils chutent tous les quatre au milieu de la chaussée et les passants s'écartent brusquement devant le chahut. Chaque clone tenait une jambe ou un bras du petit fripon qui se débattait.
- T'as vu ce que t'as fait ?! T'as intérêt à nettoyer ! gronde-t-elle devant lui.
- Jamais !
Les clones se dissipent en déchargeant leur foudre sur Midareta. Crispé des pieds à la tête quelques secondes, Tsukinoko en profite pour lui faire une clé d'étranglement et l’immobiliser. Il fait de gros yeux puis se débat à nouveau mais elle ne bougeait pas d'un pouce, attendant qu’il promette de tout nettoyer. Elle ressert son emprise et il se met à crier pour sa vie pendant que les passants commen?aient leurs commérages. Midareta commence à s'essouffler puis finit par capituler, terrifié mais sans mal, même s’il ne pouvait se libérer. Il arrête de gigoter et elle le relache lentement.
- Alors ?!
- Oui je nettoie putain ! hurle-t-il.
Elle lui pince le nez et il se tait aussit?t, avant de gesticuler sous la douleur. Deux policiers arrivent en courant et informent qu’ils étaient chargés de surveiller l’auteur des faits pendant qu’il réparerait les dégats, la remerciant de l’avoir attrapé.
Nichée dans son arbre, Tsukinoko profitait des dernières lumières de la journée pour peindre. Elle avait une vue directe sur Midareta affairé à shampouiner les sculptures avec une grosse brosse, et l’inspiration lui vint aussit?t. Le monument aux Chefs comptait un quatrième visage sur la toile, celui du petit. Le soleil dispar?t derrière l’horizon, et Midareta fini de nettoyer. Tsukinoko fait signe de la tête aux policiers de disposer et s'accroupit à c?té de lui sur la nacelle alors qu'il s'essuyait les mains sur son t-shirt. Elle lui pince doucement le nez avec un grand sourire machiavélique, troublant le petit gar?on. Il grimace mais ne dit rien. Au lieu de se relever, elle lui présente son dos. Il hésite puis grimpe dessus après son invitation, et s'accroche avec affection jusque chez Teuchi.
Maintenant que l'automne était là, Tsukinoko était partie faire des courses sur son jour de repos pour profiter des derniers produits de saison. Elle portait sa jupe rose tachée de peinture à cause du petit Midareta, une blouse blanche et avait tressé ses cheveux sur le c?té. Le sac de courses rempli à ras-bord laissait dépasser une bo?te de tartelettes aux haricots blancs, au gingembre et aux fruits. Les bras chargés, elle arpentait la grande avenue mais la foule la résigna à passer par la petite rue adjacente, plus calme. Des aboiements dans le parc le long du trottoir se faisaient insistants, puis Sunifa accouru vers elle.
- Yo ! T'es venue nous voir ? demande-t-il.
- Qui ?a nous ? Je faisais des courses.
- Ah dommage. C'est l'anniversaire du ma?tre en plus, je pensais.
- Hein ? Kakashi ? s'étonne-t-elle.
Une meute de chiens était en train de jouer et se prélasser au pied d'un des arbres du parc, à c?té de Kakashi qui lisait, dans sa tenue d’adjudant. C’était enfin l’occasion de rencontrer les chiens, requête à laquelle Kakashi n’avait jamais cédé.
Bull, Urushi, Shiba, Bisuke, Akino, ?hei et Guruko étaient présentés tour à tour par Sunifa. Chacun venait la renifler, et surtout ils parlaient, ce qui émerveillait Tsukinoko. Derrière eux, Kakashi dévisageait leurs présentations, pris de court.
- Eh, s'écrie Bisuke, c'est toi la fille insupportable dont Kakashi n'arrête pas de parler ?
Tsukinoko grimace, vexée, mais Kakashi faisait mine de rien en continuant à lire alors qu’ils ne s’étaient pas encore salués.
- Tsuki, joue avec nous ! s'écrie Guruko.
Ils aboient tous en réponse et elle lance alors une des balles au loin dans le parc. En un éclair, ils la ramènent au point de départ. Elle recommence avec plusieurs balles en même temps. Perplexe devant leur rapidité, elle lan?ait pourtant de toutes ses forces. Elle finit par se retrouver au sommet de l’arbre. Les balles enveloppées de son chakra sont propulsées à toute vitesse comme des missiles. Elle perd les balles des yeux dans le ciel, alors que les chiens foncent comme des fusées, avant de redescendre auprès de Kakashi, qui regardait ses chiens partir d’un air inquiet.
- Du coup, bon anniversaire, sourit-elle.
- Merci, dit-il en regardant ailleurs.
- T'as prévu quoi pour ton anniversaire ? Tu sors pas avec les autres pour l'occasion ? s'étonne-t-elle. Pourtant Hina et Asuma parlent souvent de toi !
Il hausse encore les épaules et elle fait la moue, peinée pour lui mais démunie de son attitude désinvolte. D’un geste amical, elle lui tend les patisseries. Mais les chiens reviennent à toute vitesse, martelant le sol avant de bondir à l’unisson sur elle.
Kakashi rattrape de justesse la bo?te alors qu’ils la plaquent au sol dans leur élan. Les chiens lui faisaient la fête alors qu'elle était pliée de rire, coincée par Bull qui s'était assis sur son ventre. Bisuke et Guruko posent les balles pleines de bave à c?té d'elle alors que ?hei mordillait sa main pour qu'elle le caresse, tous en même temps.
Elle avait cru entendre Kakashi ricaner après sa chute et lève la tête mais il avait le nez dans son livre. Elle s'amuse avec eux et relance une salve de missiles. Kakashi, la bo?te toujours en main, comptait la lui rendre mais elle refuse.
Même s’il la trouvait insupportable, elle voulait lui faire plaisir pour sa journée. Secrètement ému de son geste, il repose cependant la bo?te à c?té de lui d’un air indolent et la salue. Elle l’abandonne alors, mais se console en ayant pu avoir joué avec les huit chiens.
Cha?nes renversantes
Les noms appartiennent à Masashi Kishimoto